Max Weinberg
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Nom | Weinberg | ||
Prémon | Max | ||
Date de naissance | 13 Avril 1951 | ||
Lieu de Naissance | South Orange (New Jersey) | ||
Nationalité | Américaine | ||
Père | Américain | ||
Mère | Américaine (Ruth) | ||
Marié à Becky , deux enfants Ali (F - 1987) et Jay (M - 1990) | |||
Instruments pratiqués | Date d'entrée dans le E Street Band | 23 Aout 1974 | Suite à une petite annonce du Village people de l'époque. |
Batterie ,.... |
Son histoire ,
Max est né le 13 Avril 1951 .
L'interview MAX
TRAMPS : Soozie a été accueillie de façon très
chaleureuse au sein du groupe, il semble qu'elle ait reçu de l'aide de
tous les membres. Elle nous a dit qu'elle suivait beaucoup le rythme que vous
donnez en jouant et qu'elle connaissait un certain nombre de membres du E Street
Band avant son intégration dans le groupe. Son arrivée a apporté
une nouvelle pièce au groupe puisque depuis 1975, lorsque Suki Lahav
a quitté le groupe, il n'y avait plus de violoniste. Chacun a une place
dans le groupe, où il peut s'exprimer en développant sa spécialité.
Comment a été vécu l'arrivée de Soozie ? Comment
les membres du groupe ont-ils travaillé ? Comment a-t-elle été
intégrée dans le groupe ?
MW : Comme vous l'avez souligné,
un certain nombre d'entre nous avait déjà joué avec Soozie
car elle a toujours joué dans les environs de New York donc cela a été
facile de l'accueillir dans le groupe. Soozie nous a rejoints au cours du Reunion
Tour en 1999/2000. Elle est une musicienne appréciée et respectée
par les musiciens new-yorkais, et tous ceux avec qui je joue (les musiciens
du Conan O'Brien show qui font partie du Max Weinberg 7) ont joué avec
elle. Grâce à son talent, elle apporte une qualité musicale
au groupe et aussi une approche très profonde car le violon est un instrument
très sensible, très similaire au saxophone en ce sens que c'est
un instrument très personnel. Ainsi, cet ensemble - cette sorte de duo
- créé par Clarence et Soozie donne un son très humain,
très chaud. Je crois que c'est très bénéfique.
TRAMPS : On n'a plus tellement l'occasion
d'entendre les balances avant les concerts, pourtant le groupe se remet à
jouer de vieux titres que vous ne jouiez plus sur scène, comme "Sandy".
Où répétez-vous ?à l'hôtel ?
MW : On ne répète pas tant que ça. Les chansons comme
"Sandy" sont inscrites dans cette espèce d'ordinateur mental,
dans ce répertoire "classique". Le facteur déterminant
pour se souvenir de tels titres est d'être attentif sur scène,
à ce que fait Bruce. C'est le plus crucial, et c'est probablement la
partie la plus difficile pour la plupart des musiciens, c'est très dur
de maintenir un tel niveau de concentration pendant trois heures. En cela, le
E Street Band fait preuve d'une grande qualité. Nous en avons l'habitude.
Je crois que ce serait très difficile d'arriver à faire ça
en très peu de temps, ça demande des années pour développer
ce "sixième sens" qu'on acquiert à force de jouer tous
ensemble avec Bruce.
TRAMPS : Soozie n'a pas disposé de
toutes ces années mais il semble qu'elle colle parfaitement à
cet état d'esprit. Avez-vous travaillé cet aspect avec elle, répété
ensemble, ou était-ce naturel chez elle du fait qu'elle jouait avec vous
depuis longtemps ?
MW : Je suppose que Bruce lui avait sûrement expliquer ce qu'il voulait
entendre, mais encore une fois, c'était une intégration très
aisée car elle connaît la musique de Bruce et elle connaît
Patti depuis tant d'années, elle l'a accompagnée dès le
début de leurs carrières respectives avant que Patti n'intègre
le E Street Band, donc elle connaissait le style. Et c'est le principal, même
si vous ne connaissez pas parfaitement les chansons en détail. Elle est
une musicienne très sérieuse et très entraînée
et elle compose elle-même tous ses propres titres, donc elle a approché
le groupe en tant que grande professionnelle et dans un sens, cela a rendu les
choses plus faciles, ce n'est pas comme si elle n'avait jamais eu de relations
avec le groupe et elle a su utiliser toutes ses expériences avec le groupe
également pour le bénéfice de sa propre carrière.
Nils l'a beaucoup aidée car non seulement Nils connaît les partitions
qu'il doit jouer, mais en plus il connaît celles de tout le monde (rires).
Lui et Soozie ont beaucoup travaillé ensemble, et bien sûr elle
a beaucoup travaillé avec Bruce pour trouver sa place dans le groupe.
Max Weinberg nous alors demandé de couper l'enregistrement en raison de l'arrivée du serveur pour la prise de commande. L'enregistrement a repris 10 minutes plus tard, la conversation manquante a porté sur Mac Cartney qu'il est allé voir 3 fois avec son épouse. Reprise de l'interview.
TRAMPS : Vous avez un style très particulier
à la batterie.
MW : En fait, je ne sais pas faire grand chose, mais je le fais plutôt
bien, donc
(rires)
TRAMPS : J'ai toujours été
étonné de voir qu'en général, les batteurs ont un
tas d'éléments qui composent leur batterie, alors que vous jouez
avec une batterie très minimaliste quant à sa composition.
MW : j'ai toujours été fan des batteurs classiques de jazz
et les formations rock avec lesquels j'ai grandi, et mes batteurs préférés
ont toujours utilisé des batteries à quatre éléments.
Quand j'étais plus jeune, il n'existait que cette composition-là.
Les musiciens de jazz enregistraient des disques de rock et quand tu voyais
un batteur jouer, et en particulier un vieux batteur, il avait toujours une
batterie composée de quatre éléments. C'était le
style classique de DJ Fontana, le batteur d'Elvis ; c'était le cas aussi
pour le batteur de Buddy Holly, ou encore Jerry Allison. C'est comme ça
que je voyais les batteurs jouer, et mon style a été fixé
très tôt. Je n'ai pas suivi les changements des années 70
avec plein de cymbales, etc, j'ai toujours gardé le style basique. Quand
j'ai rencontré Bruce et le E Street Band, c'était pourtant au
moment où se développait ce style "années 70"
mais le style basique a plu au groupe et on l'a conservé.
TRAMPS : Parlons un peu du public français.
De façon générale, le public est très présent,
il vous soutient beaucoup, mais en France, on doit essayer de convaincre des
amis de venir aux concerts du E Street Band pour leur montrer en quoi consiste
le travail de Bruce car il a une réputation assez mitigée ici,
beaucoup de personnes ne le connaissent pas vraiment. Je trouve que le public
français ne manifeste pas assez son soutien. Qu'en pensez-vous ?
MW : Le public français est bon, il y a beaucoup de concerts mémorables
pour nous qui se sont faits en France. Personnellement, depuis ma position sur
scène, je trouve que le public français est assez expressif et
je crois que ça répond à une sorte de "fonction"
qu'a le public quand il vient assister aux concerts. Que tu sois fan, que tu
connaisses la musique ou pas, il y a quelque chose qui se passe. Je crois que
c'est assez unique avec le E Street Band. Bruce dit que pendant les concerts,
les musiciens rencontrent le public et c'est cette rencontre qui assure le show
; d'une certaine façon, c'est ce qui donne un sens au concert. A Bercy,
le public a été fantastique. Paris est l'une des plus belles villes
du monde, c'est un plaisir de venir jouer ici. On a fait un concert en 1985
dans un parc (la Courneuve, ndlr), c'était assez mémorable. C'est
vrai que la réaction des gens est assez différente selon les villes,
mais à la fin du concert, il me semble que finalement, tout le monde
comprend l'idée.
TRAMPS : Quand Bruce demande au public français
d'être silencieux, il semble s'exécuter plus facilement que dans
d'autres pays où les gens manifestent davantage leur présence
et leur enthousiasme, le ressentez vous également sur scène ?
MW : Ma perception est différente car je me concentre à faire
le show, et tout particulièrement à suivre ce que fait Bruce.
Ça dépend aussi de la lumière du jour qui éclaire
le public. Mais je suis tellement concentré sur ce que je fais que je
ne remarque pas tellement le public. Le boulot veut que je sois toujours attentif
à ce qui va suivre. Je fais abstraction du public. Je sais en revanche
que quand Bruce demande au public d'être calme, dans n'importe quelle
langue, on sent qu'une sorte de "vide" se fait et que les gens essaient
d'être plus tranquilles. C'est en tous cas ce que je ressens depuis la
scène. Encore une fois, c'est toujours cette sorte de "rôle"
que le public joue, quel que soit le public, quel que soit le pays : c'est une
chose très spéciale qui se passe. Quand j'étais jeune et
que j'allais à des concerts, je
n'ai jamais assisté à ça, je n'ai jamais vu de telles réactions,
ou en tous cas, jamais de façon si collective. Avec le E Street Band,
le public semble parler d'une seule voix, les gens semblent ne faire qu'un.
J'ai assisté à des concerts de groupes connus, je n'ai jamais
vu ça, je n'en connais pas la raison. Peut-être est-ce dû
aux chansons de Bruce, à la performance en elle-même, cette sorte
de magnétisme qui se dégage, un côté "légende"",
si vous voulez
c'est le pouvoir et la précision du E Street Band.
C'est une approche très intense que l'on a quand on joue. Cette intensité
est assez unique chez chacun des membres du E Street. J'ai joué avec
des musiciens du monde entier, et il est clair que c'est l'intensité
avec laquelle les musiciens jouent qui rend la musique unique, qu'elle soit
douce ou forte, c'est une question de passion.
TRAMPS tend le Crossroads #10 à Max
et Hugues lui présente ce "numéro spécial" incluant
une revue de concerts de chaque tournée. Max pose les yeux sur la setlist
du 30/31 décembre 1980, le "In The Midnight Hour" et s'exclame
devant sa longueur : "C'est la setlist d'un seul concert ? !
38 titres
! ! Il me faut une copie, personne ne croira ça ! ! (rires)".
TRAMPS: Votre fille a joué sur scène avec Roy. Va-t-elle revenir
plus souvent ?
MW : Oui, à Madrid et à Montréal. Bruce lui a demandé
de jouer, il le fait avec tout le monde de temps en temps. Elle joue un peu
de la musique de Bruce de temps en temps. Elle a un groupe, c'est une bonne
musicienne.
TRAMPS : Est-ce qu'un jour, il y aura un
"E Street Band Junior" ? (rires)
MW : Non, non. Elle va avoir 16 ans [en juin]. Elle a un groupe avec des
amis de lycée. C'est amusant pour moi. C'est bien de voir qu'au fur et
à mesure que les années passent, les gens continuent de venir
nous voir jouer, même si on ne considère jamais quoi que ce soit
comme acquis, mais on apprécie le soutien.
TRAMPS :Savez vous que les Stones vont faire
trois concerts à Paris en juillet : le Stade de France, Bercy et l'Olympia
?
MW : L'Olympia ? Oui, ils font sûrement l'Olympia car ils y avaient
joué au début des années 60 et c'était important
pour eux de jouer dans cette salle.
TRAMPS : Et que diriez-vous si
MW : Si nous, on y jouait ?
TRAMPS : Ouais ! (rires) Il y aurait entre
200 et 300 personnes qui vous encourageraient. Bruce n'aurait plus à
dire, "Hé ! Bougez vos fesses de vos sièges !"
MW : Il sera toujours question de reparler de ça plus tard car on
fera d'autres shows et d'autres tournées, en tous cas je l'espère
car on s'amuse toujours à faire ce genre de choses. Mais souvent, quand
on choisit des petites salles, on finit toujours par se retrouver dans des salles
immenses. Mais qui sait
? ! Tant que les gens voudront entendre cette
musique, on la jouera.
TRAMPS : Vous voulez garder le magazine ?
MW : Oui, merci ! Surtout cette setlist (rires). C'est impressionnant. Je
crois que le show le plus long qu'on a fait était le 31 décembre
1978, pour passer à la nouvelle année de 1979, pendant le Darkness
Tour, à Cleveland : 5 heures 15. Il y avait même des feux d'artifices
sur scène. On avait une pause d'environ 30 minutes
une veille de
Jour de l'An
! (rires) C'est sympa que vous me le laissiez, je collectionne
ce genre de trucs. Un jour, je ferai une tournée rien qu'avec ces trucs
que je garde ! J'ai une collection énorme de pièces de Bruce et
le E Street Band, vous n'imaginez même pas
Vous avez lu le bouquin
"Rolling With The Stones" de Bill Wyman ? C'est un sacré boulot.
J'ai dans l'idée de faire quelque chose d'assez similaire un jour avec
des choses rares que j'ai collectionnées au long des années. Quand
quelqu'un du groupe veut connaître une date particulière, il me
la demande.
Il est temps de libérer Max, une dernière
poignée de main et chacun revient à son quotidien. Merci à
Hugues Barrière pour avoir mener de main de maître l'entretien
improvisé. L'équipe TRAMPS adresse un remerciement particulier
à Max Weinberg pour sa disponibilité et sa gentillesse. Merci
à Soozie Tyrell de nous avoir fait pénétrer au George V.